Jacques Chirac n'est plus. Même si nous le savions malade, c'est
avec tristesse que nous tournons aujourd'hui une page de plus de 50
ans de notre histoire. Durant ces 50 années de son engagement
public, du milieu des années 60 à 2007, puis à la tête de sa
fondation, Jacques Chirac aura incarné une certaine idée de la
France, dans laquelle les Françaises et les Français avaient toute
leur place.
Membre de la majorité de son dernier quinquennat, je salue la
mémoire d'un grand Président de la République qui, tout au long de
son parcours, a toujours été attentif aux problématiques du monde
agricole.
Son attachement à l'Europe et à l'amitié franco-allemande ont
été des marqueurs forts de son action, des principes toujours
d'actualité.
Il fut également l'un des premiers à nous alerter et à faire
entendre la voix de la France sur les conséquences du changement
climatique sur nos modes de vie et sur la nécessaire adaptation des
politiques publiques, nationales comme mondiales.
En s'opposant à la guerre contre l'Irak, il eut la lucidité et
le courage de la
vérité face à des choix hasardeux dont nous subissons les
conséquences aujourd'hui
encore.
C'était un homme d'Etat.